mardi 27 décembre 2011

Nikola Tesla et l'énergie libre : un génie qui dérange


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Sibérie orientale, 30 juin 1908 : le ciel au-dessus de la rivière Toungouska est soudainement traversé par un éclair éblouissant. En quelques secondes, 2 000 kilomètres carrés de toundra viennent d’être rayés de la carte. Plus de 200 000 hectares de forêt de sapins sont dévorés par les flammes, nul être ne survivant à l'intérieur de ce périmètre. On entend l’explosion, équivalant à plus de dix mégatonnes de TNT, à 1 500 km à la ronde. La thèse d’une météorite fut avancée, mais quand en 1927, pour la première fois, des experts examinèrent le site, aucun cratère ne fut trouvé, ni même aucune trace de minerai météoritique. Le mystère reste entier, mais une piste sérieuse mène à l’inventeur Tesla.
Nikola Tesla est né en 1856, en Empire d'Autriche (à l'endroit correspondant à la Croatie actuelle, ndk) et passe sa jeunesse en Europe de l’Est. Dès son tout jeune âge, il fait montre de dons extraordinaires : il est capable de réaliser mentalement des opérations mathématiques compliquées, sans tables ni règles de calcul. Il parle six langues et sa mémoire visuelle est stupéfiante ; ainsi parvient-il à estimer certaines distances à l’œil nu au dixième de millimètre près. Son don le plus impressionnant demeure sans doute ses phénoménaux pouvoirs de visualisation : il est capable de conceptualiser une machine, la construire, la tester et en rectifier les erreurs…dans sa tête. Si bien que toutes ses inventions sont virtuellement parfaites avant même leur fabrication. Son domaine de prédilection est l’électricité, qui en était à l'époque à ses premiers balbutiements. Dès le début de ses études, ses capacités dépassent largement l’entendement de ses professeurs, si bien qu’il décide de tenter sa chance en Amérique dès 1884.
À cette époque, le grand manitou de l’électricité se nomme Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule. Tesla décide donc de travailler avec ce génie, mais le courant passe mal entre les deux. Tesla ne voit en Edison qu’un homme d’affaires dénué de tout scrupule, avant tout soucieux de monnayer l’électricité au plus haut prix possible. Cette tension s’amplifia alors que Tesla travaillait sur un système permettant l’alimentation en électricité entièrement gratuite pour tous.



Les deux hommes se brouillèrent et se firent compétition. Alors que Tesla inventa une méthode d’alimentation électrique en utilisant le principe du courant alternatif, Thomas Edison prônait l’utilisation du courant continu, moins fiable et plus onéreuse. Ce dernier se donna alors beaucoup de mal pour prouver la supériorité du courant continu en axant ses arguments sur les dangers du courant alternatif. Il procéda alors en public à l’électrocution de petits animaux à l’aide du courant alternatif... Le public ne se montrant que peu impressionné, il fit la démonstration sur de plus gros animaux, allant même jusqu’à faire l’essai sur un éléphant. Les seules personnes impressionnées par ce test, furent les autorités du pénitencier de l’État de New York…la chaise électrique venait de voir le jour.
La grande théorie de Tesla est que le monde serait un conducteur naturel, un peu à la façon d’un diapason. Il pourrait être utilisé pour transmettre des ondes électriques émises depuis un émetteur central, ondes qui pourraient être captées par des récepteurs placés n’importe où sur la planète. C’est dans le but de prouver cette théorie qu’il installe au-dessus de son laboratoire un émetteur-récepteur, mât de 60 mètres coiffé d’un globe de cuivre. L’idée était d’envoyer une onde électrique autour de la planète et de la capter à son retour. Du globe de cuivre jaillit d’abord un bref éclair, puis la petite langue de foudre grandit peu à peu pour devenir un immense arc électrique qui crépite dans le ciel à près de 50 mètres du sol. Autour du laboratoire, le pelouse se met à luire, des bornes d’incendie jaillissent des jets d’étincelles longs de 10 cm. Le seul fait de marcher provoque une décharge allant du pied jusqu’au trottoir. Le monde entier semble électrisé. La génératrice municipale ne peut tenir le coup et tout s’arrête soudainement. Tesla venait d’établir le record de l’étincelle artificielle ayant eu la plus longue durée de vie. Il démontrait aussi sa capacité à déchaîner la foudre.
Après cette expérience, Tesla part pour New York et commence la construction de son premier émetteur sans fil, installé au sommet d’une tour. Le chantier dure trois ans. Tesla annonce une autre avancée technique : à condition de coupler ses émetteurs à une source d’énergie puissante, il espère pouvoir transformer la croûte terrestre en une immense prise électrique, ce qui signifierait l'avènement de l’ électricité gratuite pour tous. Il suffirait d’enfoncer une tige dans le sol et de la relier à un transformateur alimenté par des centrales hydroélectriques.



Par contre, le projet de Tesla recèle aussi une puissance de destruction terrifiante. Selon ses calculs, l’émetteur pourrait fournir une puissance de cent milliards de watts. Focalisé en un seul point pendant une courte période de temps, cela reviendrait à produire une force de 10x1016 Joules. Cela correspond à dix mégatonnes de TNT, soit à peu près la puissance de l’explosion qui eut lieu dans la plaine sibérienne de Toungouska. Il détenait donc une arme aussi puissante que la bombe nucléaire et qui pouvait être dirigée vers n’importe quel point du globe.
C’est là que les problèmes de Tesla commencent. Toutes les personnes finançant ses expériences voient d’un très mauvais œil le fait d’alimenter le monde entier en électricité gratuitement. Il n’eut bientôt plus d’argent et fut forcé de fermer tous ses laboratoires. Pourtant, malgré une forte dépression nerveuse et suite à une folle course aux armements qui conduira à la première guerre mondiale, Tesla met l’accent sur le potentiel destructeur de son invention. On note ainsi qu’il ne revendique ni ne nie sa responsabilité quand, en 1907, le bateau français Iena explose dans des conditions étranges. Coïncidence, l’inventeur avait auparavant affirmé que son émetteur pouvait envoyer des ondes d’une intensité suffisante pour créer une étincelle dans la soute aux munitions d’un bateau et le faire exploser. En avril 1908, il vante à un journaliste les effets dévastateurs de son « rayon de la mort » : huit mois plus tard a lieu la catastrophe inexplicable de Toungouska. Aurait-il fait fonctionner sa machine pour en démontrer l’efficacité ? Pourquoi avoir choisi ce coin perdu de la Sibérie (peut-être tout simplement pour éviter des morts humaines inutiles, ndk) ?
Cette année-là, Robert Peary se lançait à grands renforts de publicité dans son expédition vers le pôle Nord. Or la Toungouska se situe exactement à deux degré de longitude du chemin qu'il allait arpenter. Quoi de mieux que de produire une explosion sur son chemin pour "mousser" son invention ? Malheureusement, Tesla ne trouva jamais plus les fonds nécessaires pour continuer ses recherches et il se réfugia dans un exil volontaire. C’est précisément lors de cette période d’exil qu’on commença à s’intéresser à ses inventions. En 1924, un scientifique du nom de Grindell-Mathews annonce la construction d’un « rayon diabolique » ressemblant en tout point à celui de Tesla. Tout à coup, Tesla revient à l’avant-scène et, le 10 juillet de chaque année, il présente sa vision personnelle de l’avenir de l’électricité. Il meurt en 1943 et, peu de temps après sa mort, son laboratoire brûle dans des circonstances étranges, détruisant à tout jamais les secrets qu'il renfermait.

Petite note sur Tesla. On a longtemps attribué l’invention de la radio à l’Italien Gugliemo Marconi qui fut le premier à faire traverser l’Atlantique par des ondes radio, en 1900. La Cour suprême des Etats-Unis reconnut, en 1943, l’avance des idées de Tesla et lui accorda le brevet de la radio fondamentale. À la même époque, il imagina que des images pourraient également être transmises par les ondes. Un véritable visionnaire...

 



NDKryptos : Notons que Tesla a également participé à l'élaboration du projet Rainbow/Montauk/Phoenix (invisibilité, voyages dans l'espace-temps), celui-là même qui débouchera plus tard sur l'inénarrable Expérience de Philadelphie. Il fut néanmoins démis de ses fonctions (d'autres disent qu'il serait parti de son plein gré) pour avoir tenté de saboter le projet, estimant que celui-ci comportait de trop grands risques pour l'équipage : là encore on ne peut que saluer ses talents de visionnaire au regard des conséquences catastrophiques survenues à la suite de l'expérience.

Il fut aussi un des pionniers dans le domaine de l'antigravité, au même titre que les nazis Schauberger et  Schumann (qui donna son nom à la résonance bien connue), respectivement concepteurs des vaisseaux Vril et Hannebu durant la seconde guerre mondiale.

 Il opposa enfin (entres autres innovations moins retentissantes) au moteur à explosion celui à implosion. Il était l’ami de Werner Von Braun, et mit au point un moteur tournant à 20 000 tours/minute, comportant un circuit fermé fait d’un mélange d’air et d’eau.


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