mercredi 28 décembre 2011

Les piles électriques de Bagdad

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En 1938, un archéologue autrichien, le Dr Wilhelm König, s'est penché sur un objet cultuel reposant au fond des caves du musée de Bagdad. Il s'agit d'un petit vase en terre cuite de 15 centimètres de hauteur sur environ 7,5 centimètres de diamètre. Emergeant du bouchon bitumineux, une tige en fer est insérée à l'intérieur d'un cylindre en cuivre et isolée de celui-ci à sa base par un tampon en bitume ; le cylindre de cuivre étant soudé avec son capuchon par un alliage plomb/étain.

Plusieurs de ces piles ont été retirées des ruines de Khujut Rabu, ville parthe, aux abords de Bagdad. Les Parthes, farouches guerriers, dominaient la région entre 250 avant et 230 après J-C.

Dix autres piles furent découvertes plus tard à Ctésiphon. Le cuivre porte une patine bleue caractéristique de la galvanoplastie à l'argent. On pense donc qu'elles sont beaucoup plus anciennes, ayant également retrouvé des vases en cuivre plaqués argent dans un site sumérien datant d'au moins 2500 ans avant J-C. 

Différents spécialistes ont reproduit la pile en utilisant du jus de raisin comme électrolyte et ont effectivement obtenu un courant électrique, suivant les expérimentateurs, entre 0,5 et 1,5 volt.


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1 : Tige en fer.
2 : Bouchon en asphalte.
3 : Vase en terre cuite.
4 : Electrolyte.
5 : Cylindre de cuivre.
6 : Tampon isolant en asphalte.
7 : Capuchon en cuivre.
8 : Fil de masse.


On peut donc supposer qu'il y a plusieurs centaines d'années, les inventeurs, ou tout au moins les utilisateurs, se sont servis de ces piles pour "arnaquer" leurs contemporains en leur vendant du cuivre à prix d'or.

On imagine alors fort bien pourquoi cette découverte est restée secrète, les préceptes des affairistes modernes devant  évidemment rester propres à leur époque, bouquins d'Histoire officiels obligent...

Nota Bene : Et si l'humour tombe à plat, ce n'est pas le cas de cette pile, puisqu'elle fonctionne toujours, narguant le temps autant que nos vaniteux esprits égarés.

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